J’aimerais discuter avec vous de la thématique du gaspillage alimentaire. A l’heure où les ménages se révoltent et manifestent dans la rue, pour défendre le pouvoir d’achat et dénoncer les conditions de vie insupportables dans notre société, la question du gaspillage alimentaire est tout à fait d’actualité.
Le gaspillage alimentaire c’est le fait de jeter des aliments encore comestibles. Ce gâchis peut survenir tout au long de la chaîne alimentaire, depuis la production primaire jusqu’à la consommation, autrement dit, de la fourche à la fourchette.
C’est un problème qui impacte les trois piliers du développement durable, car il conduit à des pertes économiques considérables (chiffrées en milliards d’euros), des inégalités sociales et des conséquences environnementales (pollution des sols, production de déchets, gaspillage d’eau, d’énergie, émission de gaz à effet de serre…).
Les enjeux de la lutte contre le gaspillage alimentaire sont donc multiples : réduire l’impact environnemental, aider les personnes les plus démunies, lutter contre la faim dans le monde, optimiser de l’agriculture, favoriser les circuits courts…
Plusieurs actions ont été menées dans le monde afin de réduire le gaspillage alimentaire, comme par exemple la généralisation du doggy bag dans la restauration, les campagnes de marketing en faveur des « produits moches » ou encore les conventions entre les associations et la grande distribution pour récupérer les produits invendus ou à DLC proche…
Je me rappelle d’ailleurs d’une étude réalisée sur les pommes durant mon parcours de formation, où nous avions fabriqué des compotes, du jus et de la gelée pour déterminer la variété ayant les meilleures qualités gustatives et technologiques : il s’avère que la pomme clocharde, plus « moche » que les autres variétés, offrait les meilleurs résultats à la surprise générale des étudiants.
Et oui, l’habit ne fait pas le moine!
Ces démarches ou initiatives sont un bon début, mais le poids du gaspillage alimentaire représente une part encore trop importante, notamment dans le porte-monnaie des ménages.
Il est donc urgent que les mentalités et les comportements changent, que tous, professionnels, pouvoirs publiques, consommateurs œuvrions ensemble pour réduire le gâchis alimentaire.
Et vous, que faites-vous pour éviter le gaspillage alimentaire?
Pour alimenter ce débat, je vous invite à partager avec nous vos avis sur les mesures de lutte contre le gaspillage alimentaire et vos astuces anti-gaspi!
Pour aller plus loin, visionnez aussi notre vidéo du mois ou consultez cette page du site du ministère de l’agriculture et de l’alimentation : https://agriculture.gouv.fr/antigaspi
Actuellement et depuis des mois je travaille sur ce sujet. Malgré les obligations réglementaires, certains freins existent et notamment sur l’investissement financier.en effet,mettre en place la reprise des déchets alimentaires soit pour un traitement par méthanisation ou les autres alternatives comme une dehydratation reste un coût supplémentaire.aujourd’hui vouloir être en conformité et penser à la planète est une dépense supplémentaire pour les sociétés chose qui me semble illogique.pouruoi n’avons nous pas d’aide financière déployée par l’état ou autre ?sinon un belle article.
Merci Christelle pour ton commentaire et pour ton témoignage. C’est un bel exemple qui montre l’écart entre la volonté et la capacité, entre la loi et l’application des exigences réglementaires. La législation impose des exigences ou donne des orientations, qui malheureusement sont inapplicables en réalité, faute de moyens ou de solutions opérationnelles dans les organisations. La majorité des entreprises ou des consommateurs sont volontaires pour changer leurs pratiques et lutter contre le gaspillage, mais cela demande un effort, bien souvent en temps et en argent, qui n’est pas selon moi, suffisamment récompensé ou encouragé. Je pense qu’un juste retour, sous forme de prime, de crédit à l’investissement, de déduction fiscale, chèque éco-citoyen ou toute autre initiative incitative, serait bienvenu. Donc sur ce plan, il reste du chemin à parcourir et je suis tout à fait d’accord avec ta remarque sur l’aide de l’Etat.