Aujourd’hui nos cerveaux sont inondés par les images d’incitation à la consommation ou de produits alimentaires dans les médias. En passant par la publicité, le marketing, les top shows du « Meilleur métier…au pire cauchemar en cuisine », les professionnels promettent de vendre des denrées toujours plus saines et toujours plus sûres !
Mais au regard des récentes crises alimentaires, œufs contaminés par des insecticides ou lait infantile à l’origine de salmonelloses, et compte tenu de l’augmentation des prévalences des pathologies telles que les maladies cardio-vasculaires (1ère cause de mortalité en Martinique), les cancers ou le diabète, il serait légitime de douter des promesses de la filière agro-alimentaire.
Est-ce un rêve ou une utopie de croire que l’on peut manger sain et sûr aujourd’hui ? A cette question, moi je réponds non, car oui, il est possible de s’alimenter de façon diversifiée, avisée et responsable. Une des clés pour ne pas se tromper sur la qualité des produits ou votre restaurant préféré, être vigilant et observateur.
Sachez que la réglementation européenne, (RE 178/2002, RE 1924/2006, RE 1169/2011) impose aux professionnels de l’alimentaire d’être transparents vis-à-vis du consommateur et de lui porter toute information visant à protéger sa santé, autrement dit, ils ne doivent pas tromper ou induire en erreur le client sur ce qu’il achète. Donc tout est écrit sur l’étiquette ou l’emballage et même dans les activités de remise directe aux consommateurs, chez le boulanger ou le boucher par exemple, il y a des obligations d’affichage (origine de la viande, présence d’allergène…).
Alors apprenez à déchiffrer les étiquettes et devenez incollables sur le jargon alimentaire. Ne buvez pas toute l’eau qu’on vous offre gratuitement sur un plateau sans vérifier la fiabilité de la source, car l’eau c’est la vie oui, mais l’hyperhydratation peut tuer aussi, donc faites la part des choses !
Il existe des guides, des sites web de confiance et beaucoup de bibliographie sur ces questions de qualité sanitaire des aliments. L’outil Alim’agri par exemple vous donne accès aux résultats des contrôles sanitaires de certains établissements, le site de l’ARS ou de l’ANSES, met à disposition des rapports épidémiologiques ou toxicologiques.
Je vous recommande aussi de lire le guide des bonnes pratiques d’hygiène à destination des consommateurs, accessible en ligne sur Alim’agri (site du ministère de l’agriculture et de l’alimentation). C’est déjà un bon début pour faire vos courses et éviter certaines erreurs lors de l’achat, la conservation ou la préparation des aliments, car la majorité des intoxications alimentaires ont lieu au sein des ménages ! Donc avant d’accuser les professionnels de tous les maux, ayez déjà les bons réflexes à la maison ou au magasin.
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